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À 78 ans, Mary Quant, créatrice emblématique des années 60, revient sur son parcours inoubliable et son influence durable dans le monde de la mode.

Mary Quant, la créatrice emblématique dont le nom est gravé dans l’histoire de la mode, revient à Chelsea, le lieu qui l’a propulsée sous les projecteurs il y a près de cinquante ans. À l’époque, l’Angleterre vivait une révolution culturelle marquée par l’émergence de figures telles que Twiggy et The Beatles, au sein d’un monde « mod » vibrant.

Connue pour son magasin Bazaar sur King’s Road, Mary Quant a innové avec des créations comme les mini-jupes, les shorts sexy et les pull-overs à côtes. À propos de sa vie riche en événements, elle a récemment publié son autobiographie où elle se remémore son époque et son parcours. « Souvent, je pense, mon Dieu, quelle vie incroyable vous avez menée ; quelle chance vous avez », a-t-elle déclaré dans une interview accordée à Ozzie News.

Les créations de Quant ont su répondre aux désirs de ses amis artistes, incitant une vague de consommation qui a transformé la mode. Son livre met en lumière son rôle central dans le mouvement de la mode des années 1960, une époque où l’austérité d’après-guerre laissait la place à une nouvelle culture pop. Les lecteurs découvrent aussi la relation complexе qu’elle a partagée avec son partenaire commercial, Alexander Plunket Greene, qui a également joué un rôle clé dans ses succès. Il avait une approche unique du marketing et nommait ses produits de manière créative, comme ses ombres à paupières au nom évocateur de Jeepers Peepers.

La transformation du secteur de la beauté, avec l’introduction de collants pour mini-jupes et de mascara waterproof, a permis aux femmes de vivre leur quotidien tout en gardant une apparence soignée. « L’esprit de cette époque était vraiment spécial. Oui, j’ai travaillé dur, mais j’adorais mon travail ; c’était délicieux », a expliqué Quant. Cependant, le passé de son quartier a changé, le magasin Bazaar étant aujourd’hui remplacé par un café, ce qui la laisse quelque peu nostalgique.

À 78 ans, Mary Quant se présente toujours avec chic, vêtue d’un pull breton et de bottes en peau de mouton, tout en gardant sa coupe de cheveux emblématique qui remonte à ses débuts à Londres. Assise dans un salon d’hôtel, elle évoque avec un mélange de douceur et d’ironie ses années de gloire, ainsi que les défis qu’elle a affrontés, y compris des luttes contre la dépendance de son défunt mari, Plunket Greene, dont l’alcoolisme a conduit à sa mort trop précoce à 57 ans.

Elle est la mère d’Orlando, 42 ans, père de trois enfants, ce qui en fait une grand-mère glamour. Malgré les tumultes de son mariage, Quant garde une affection particulière pour Alexander, le qualifiant de « fidèlement infidèle ». Ce contraste l’amène à relater avec humour les défis d’une relation tumultueuse tout en reconnaissant les moments joyeux partagés.

Quant a aussi partagé ses pensées sur la mode d’aujourd’hui, notamment sur la duchesse de Cambridge, qu’elle loue pour son sens du style, exprimant que « sa capacité à porter des tenues avec tant de flair et d’enthousiasme apporte de la joie aux autres ».

Avec son autobiographie, Mary Quant offre un aperçu fascinant de son parcours et du monde dans lequel elle a navigué, de l’époque révolue des soirées à Quaglino’s avec son mari jusqu’à sa vie actuelle dans la campagne anglaise, partageant son quotidien avec Antony Rouse, un ami de longue date qui a été une source de soutien après la perte d’Alexander. Quant reste une figure influente, son héritage toujours palpable dans le milieu de la mode, même si elle s’écarte progressivement des projets qui portent son nom, désormais gérés par une entreprise japonaise.

Source: Noah Wire Services